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4 juillet 2009 6 04 /07 /juillet /2009 14:41
Tiré de Green PostBox:

Bientôt un chargeur de téléphone universel...

Je ne sais pas vous, mais chez moi je dois bien avoir une petite dizaine de chargeurs de téléphone différents... et bien ils vont bientôt pouvoir être recyclés... En effet, Les fabricants de téléphones portables jouent la carte green en acceptant l'idée d'un chargeur universel, et Bruxelles approuve.


Chargeurs

La Commission européenne a annoncé lundi que les fabricants proposeraient à partir de l'année prochaine un modèle universel, qui s'adaptera à tous les terminaux mobiles.

"A l'avenir, tous les téléphones portables pourront être chargés par n'importe quel chargeur", a annoncé le commissaire européen à l'Industrie, Günter Verheugen.

Les principaux équipementiers télécoms, parmi lesquels Nokia, Sony Ericsson ou encore Samsung, ont signé un protocole d'accord dans lequel ils s'engagent à uniformiser les chargeurs de portables au sein de l'Union européenne...

Une nouvelle norme devrait être disponible en 2010. De nouveaux chargeurs devraient être ensuite disponibles à partir de l'an prochain, a annoncé Bruxelles. Chargeurs dors et déjà disponibles depuis quelques mois, sur les modèles phares des principaux constructeurs.

Il sera aussi possible d'utiliser ces nouveaux chargeurs avec les anciens téléphones, mais en ayant parfois recours à des adaptateurs. Cela dépend de la connexion existante dans votre téléphone actuel. Si vous avez un téléphone avec une connexion micro-USB, ce qui est le cas déjà de certains modèles sur le marché, vous pouvez l'utiliser, sinon vous aurez besoin d'un adaptateur.

Une décision écologiquement positive puisque cela entraînera une réduction importante des déchets électroniques - il ne faudra plus jeter son ancien chargeur lors de l'achat d'un nouveau téléphone... Un chargeur universel qui, selon la commission européenne, sera aux normes réglementaires d'économie d'énergie. Les constructeurs y voient aussi une occasion de réduire leurs émissions de GES. Cela devrait en effet réduire de 50% la fabrication de chargeurs qui ne devraient plus être fournis par défaut avec chaque téléphone vendu.

Le Bureau des consommateurs européens (Beuc) a de son côté "salué" l'initiative européenne. Mais il a regretté qu'il ne s'agisse que d'un "accord de l'industrie sur une base volontaire", dont il faudra "s'assurer qu'il sera mis en place". Dix groupes, qui représentent 90% du marché, ont signé le protocole d'accord, selon Digital Europe.

"Nous aimerions aussi avoir une telle mesure pour d'autres produits électroniques qui ont des chargeurs", comme les MP3 et les ordinateurs portables, a dit à l'AFP une experte du Beuc.
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2 juillet 2009 4 02 /07 /juillet /2009 16:24
tiré du Figaro:

«Solarimpulse», le prototype imaginé par Bertrand Piccard, volera à 70 km/h, à 8 500 mètres d'altitude.
«Solarimpulse», le prototype imaginé par Bertrand Piccard, volera à 70 km/h, à 8 500 mètres d'altitude. Crédits photo : AFP

L'ingénieur a dévoilé dimanche l'engin qui effectuera son premier vol dans les prochains mois grâce à l'énergie produite par des cellules photoélectriques.

L'envergure d'un Airbus A 380, le poids d'une voiture et la puissance d'un scooter… Cet avion «zéro pollution» équipé de 11 628 capteurs solaires, imaginé par Bertrand Piccard, initiateur de ce projet Solar Impulse, a été dévoilé dimanche, en Suisse. Ce prototype, officiellement dénommé «HB-SIA», est équipé de quatre moteurs électriques de 10 chevaux et sera capable, c'est une prouesse technique pour un avion solaire, de voler de nuit.

En 2012, la prochaine version pourra effectuer un incroyable tour du monde en cinq étapes. «Hier, c'était un rêve, aujourd'hui c'est un avion, demain ce sera un ambassadeur des énergies renouvelables.»

Les prochaines semaines seront mises à profit pour effectuer les ultimes réglages sur cet avion qui volera à 70 km/h à 8 500 mètres d'altitude grâce aux cellules fixées sur les ailes en matériau composite ultraléger. «Nous effectuons les tests liés aux questions d'aéro-élasticité, explique un porte-parole, il s'agit d'étudier les phénomènes de torsion comme ceux que peuvent connaître les ponts dans certaines conditions extrêmes.»

 

Vol de nuit à l'énergie solaire

 

Grand communicant, Bertrand Piccard, dont le grand-père a inspiré à Hergé son professeur Tournesol, réalisera au plus tard cet hiver son incroyable rêve : faire voler un avion avec la seule puissance de l'énergie solaire. Au printemps prochain, il effectuera ses vols en altitude avant de tenter les premiers vols de nuit.

La deuxième version, baptisée «HB-SIB» réalisera le tour du monde sans carburant.

La réalisation de ce projet emploie une équipe de 50 personnes. Ce défi dans son ensemble absorbera un budget d'environ 70 millions d'euros. «Jusqu'ici, 46 millions ont été budgétés lors de la première phase», explique Bertrand Piccard qui attire les commanditaires en profitant ainsi de la notoriété mondiale acquise à l'issue de son tour du monde en ballon sans escale réussi en 1999.

Pour boucler financièrement l'opération, Bertrand Piccard a aussi décidé de faire parrainer un à un les capteurs solaires, moyennant 135 euros. Et pour 6 650 euros apposer son nom sur le fuselage de cet avion capable de voler sans cesse.

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1 juillet 2009 3 01 /07 /juillet /2009 07:57

l’approche de l’été, l’Afssaps réitère sa mise en garde contre la réalisation de tatouages éphémères noirs à base de henné. L’ajout de colorants noirs au henné peut, en effet, être à l’origine d’effets indésirables graves dont le nombre rapporté en 2008 a fortement augmenté.

Les tatouages noirs éphémères, principalement proposés aux vacanciers sur les plages, dans les centres de vacances ou sur les marchés sont en vogue ces dernières années. Leur grande longévité et leur coloration noire détrônent le henné classique dont la teinte oscille du brun à l’orange.

Depuis cinq ans, les dermatologues et allergologues signalent à l’Afssaps des cas d’eczéma allergique de contact qui surviennent quelques jours à quelques semaines à la suite de la réalisation de ces tatouages. Ils peuvent être limités à la zone tatouée ou s’étendre à la zone avoisinante voire à tout le corps. Ces réactions peuvent être violentes et nécessitent parfois une intervention médicale urgente voire une hospitalisation. Elles peuvent également conduire à une polysensibilisation irréversible, notamment à des caoutchoucs, à des colorants vestimentaires et à des teintures capillaires permanentes. Elles peuvent aller jusqu’à empêcher la pratique de certaines professions comme celle de coiffeur par exemple.

Compte-tenu des cas d’eczéma allergique signalés, des difficultés de contrôle du circuit de distribution des produits et des lieux de réalisation des tatouages éphémères noirs à base de henné, l’Afssaps met en garde contre les risques et déconseille fortement la réalisation de ces tatouages.

En 2008, 32 cas d’eczéma ont été rapportés. Ce nombre a fortement augmenté (17 cas en 2007) et signifie que cette pratique reste courante, mais aussi que la campagne d’information menée en 2008 a permis aux personnes qui se sont faites tatouées d’identifier l’origine de ces effets indésirables et de les signaler à un professionnel de santé.

Les personnes confrontées à ces réactions étaient principalement de sexe féminin, âgées de 17 ans en moyenne. Douze cas concernaient des enfants de 4 à 12 ans.


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30 juin 2009 2 30 /06 /juin /2009 21:01
Tiré du Figaro:

«Solarimpulse», le prototype imaginé par Bertrand Piccard, volera à 70 km/h, à 8 500 mètres d'altitude.
«Solarimpulse», le prototype imaginé par Bertrand Piccard, volera à 70 km/h, à 8 500 mètres d'altitude. Crédits photo : AFP

L'ingénieur a dévoilé dimanche l'engin qui effectuera son premier vol dans les prochains mois grâce à l'énergie produite par des cellules photoélectriques.

L'envergure d'un Airbus A 380, le poids d'une voiture et la puissance d'un scooter… Cet avion «zéro pollution» équipé de 11 628 capteurs solaires, imaginé par Bertrand Piccard, initiateur de ce projet Solar Impulse, a été dévoilé dimanche, en Suisse. Ce prototype, officiellement dénommé «HB-SIA», est équipé de quatre moteurs électriques de 10 chevaux et sera capable, c'est une prouesse technique pour un avion solaire, de voler de nuit.

En 2012, la prochaine version pourra effectuer un incroyable tour du monde en cinq étapes. «Hier, c'était un rêve, aujourd'hui c'est un avion, demain ce sera un ambassadeur des énergies renouvelables.»

Les prochaines semaines seront mises à profit pour effectuer les ultimes réglages sur cet avion qui volera à 70 km/h à 8 500 mètres d'altitude grâce aux cellules fixées sur les ailes en matériau composite ultraléger. «Nous effectuons les tests liés aux questions d'aéro-élasticité, explique un porte-parole, il s'agit d'étudier les phénomènes de torsion comme ceux que peuvent connaître les ponts dans certaines conditions extrêmes.»

 

Vol de nuit à l'énergie solaire

 

Grand communicant, Bertrand Piccard, dont le grand-père a inspiré à Hergé son professeur Tournesol, réalisera au plus tard cet hiver son incroyable rêve : faire voler un avion avec la seule puissance de l'énergie solaire. Au printemps prochain, il effectuera ses vols en altitude avant de tenter les premiers vols de nuit.

La deuxième version, baptisée «HB-SIB» réalisera le tour du monde sans carburant.

La réalisation de ce projet emploie une équipe de 50 personnes. Ce défi dans son ensemble absorbera un budget d'environ 70 millions d'euros. «Jusqu'ici, 46 millions ont été budgétés lors de la première phase», explique Bertrand Piccard qui attire les commanditaires en profitant ainsi de la notoriété mondiale acquise à l'issue de son tour du monde en ballon sans escale réussi en 1999.

Pour boucler financièrement l'opération, Bertrand Piccard a aussi décidé de faire parrainer un à un les capteurs solaires, moyennant 135 euros. Et pour 6 650 euros apposer son nom sur le fuselage de cet avion capable de voler sans cesse.

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29 juin 2009 1 29 /06 /juin /2009 21:18
tiré du Figaro:

Comment le réchauffement va transformer la forêt française
«La forêt est moins sensible à la chaleur qu'au manque ou au trop plein d'eau » analyse un écophysiologiste.
«La forêt est moins sensible à la chaleur qu'au manque ou au trop plein d'eau » analyse un écophysiologiste. Crédits photo : ASSOCIATED PRESS

Des essences méridionales comme le pin maritime devraient envahir les forêts d'Ile-de-France. Le hêtre et le charme ne devraient plus pousser que dans l'extrême nord du pays.

Ils sont une trentaine, campés dans leurs bottes, les yeux rivés sur la paroi d'une profonde tranchée creusée au pied d'un chêne centenaire de la forêt domaniale de Languimbert (Moselle). Comprendre quelle est la vulnérabilité des arbres au changement climatique suppose que forestiers et chercheurs examinent les feuilles, les branches, les troncs mais également ce qui se passe deux mètres sous terre. «La forêt est moins sensible à la chaleur qu'au manque ou au trop plein d'eau » analyse André Granier, écophysiologiste à l'Inra (Institut national de recherche agronomique). Ce jour-là, les couches pédologiques (la pédologie est la science des sols) sont riches d'enseignements.

Venus de toute la France, ils sont réunis depuis deux jours au centre Inra de Nancy dans le cadre du projet Dryade (2006), pour croiser leurs recherches, faire part de leurs observations et tenter d'avancer des réponses à la question désormais récurrente : comment faut-il gérer la forêt ? «C'est la grande interrogation de tous les propriétaires forestiers», poursuit André Granier.

Les premiers effets constatés des changements climatiques sur les arbres ne sont pas forcément néfastes. Ils se traduisent notamment par des fleurs et des feuilles qui apparaissent en moyenne dix jours plus tôt qu'il y a une quarantaine d'années, par une montée en altitude de certaines essences montagnardes et, surtout, par «une hausse de 30 % à 40 % de la productivité de la forêt depuis le début du siècle», précise Myriam Legay, représentante de l'Office national des forêts (ONF) au sein de l'Inra. En plus du réchauffement et des surplus d'azote, la croissance des arbres est stimulée par le gaz carbonique de l'atmo­sphère, dont ils se nourrissent.

Côté pathologie, «on devine quelques incidences sur les éco­systèmes, mais, pour l'heure, il n'y a pas réellement de problème phytosanitaire que l'on puisse attribuer au réchauffement climatique», commente Louis Michel Nageleisen, en charge du département santé des forêts. Il est vrai que l'on manque encore trop souvent de données anciennes permettant d'établir des comparaisons. Lorsqu'on en a, ce qui est le cas depuis quarante ans pour la chenille processionnaire du pin, «alors on voit l'effet du réchauffement qui - avec l'aide de l'homme - la pousse toujours plus au nord», explique encore le représentant du ministère de l'Agriculture.

Les prévisions, en revanche, sont beaucoup plus sombres. «Un réchauffement moyen de 2 à 4 °C est attendu sur la France au cours de ce siècle, surtout en été et dans le sud du pays », rappelle Myriam Legay, avec un nombre de sécheresses en hausse constante. Au XXe siècle, la hausse des températures a été de 0,9 °C.

Alors que faire ? Anticiper en plantant d'ores et déjà des essences susceptibles de mieux résister au stress hydrique ou attendre au contraire pour mesurer la capacité de résilience des arbres ? Dans les deux cas, les risques existent. Il y a quelques années, afin d'accroître leur production, des propriétaires du Sud-Ouest ont planté de l'eucalyptus. Un arbre qui résiste à la chaleur. Mais, à la suite d'un hiver un peu trop rigoureux, toute la plantation a gelé. A contrario, trop attendre et des sécheresses à répétition auront des effets dévastateurs. «C'est tout le débat qu'il y a aujourd'hui sur l'intérêt de planter des chênes pédonculés qui résistent mieux à la chaleur qu'à l'eau ou des chênes sessiles aux propriétés inverses», insiste un expert.

 

«Le pari de Pascal»

 

La Caisse des dépôts et consignations, qui est le premier gestionnaire privé de France, avec 235 000 hectares, fait le pari du renouvellement. Après des études à l'étranger et un examen attentif des conséquences des précédentes sécheresses, dont celle de 2003, sa société forestière a dressé une liste «d'essences de transition capables au moins jusqu'en 2050 de résister au climat actuel comme au climat futur : tilleul, châtaignier, aulne, érable, pin maritime…», commente Laurent ­Piermont, son directeur. «C'est un peu le pari de Pascal. Au vu des énormes incertitudes, nous pensons qu'il vaut mieux agir», explique-t-il. «Avant de se focaliser sur des essences, il y a d'autres mesures à prendre qui éviteront de trop changer la physionomie de la forêt française», estime pour sa part Myriam Legay. Ainsi l'ONF prône-t-il une diversification des espèces et l'idée qu'il faut plus éclaircir les forêts afin de diminuer la pression sur les réserves d'eau dans le sol.

Les enjeux sont primordiaux. La France est un des premiers États forestiers d'Europe en termes de superficie mais est à la traîne en termes d'exploitation. La forêt française occupe 30 % du territoire.

 

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28 juin 2009 7 28 /06 /juin /2009 21:50

Tiré du figaro

Eco-Emballages juge qu'il faut simplifier la collecte pour augmenter le recyclage des déchets ménagers.

Avec un taux de tri de ses déchets ménagers de 63 %, la France ne s'en sort pas si mal : en 1992 il n'était que de 25 %. Mais le Grenelle de l'environnement affiche des ambitions tout autre. L'objectif est en effet d'atteindre le taux de 75 % en 2012. «Et ces 12 % supplémentaires sont les plus difficiles à atteindre», reconnaît Éric Brac de La Perrière, le nouveau directeur général de l'entreprise.

Simplifier le geste de tri va être un des objectifs prioritaires de l'entreprise. «Il existe aujourd'hui en France pas moins de 300 consignes différentes en fonction de la commune où l'on habite», poursuit le responsable. Faut-il imaginer un seul bac pour les emballages recyclables ? Faut-il développer le principe de la redevance incitative ? «Nous devons réfléchir en ayant en permanence à l'esprit l'économique et l'écologique.»

 

Les ruraux trient deux fois plus

 

Du côté des consommateurs, les efforts ne devraient pas être si compliqués à obtenir. Une énorme majorité de Français (87 %) placent le tri et le recyclage en tête des gestes prêts à accomplir en faveur de l'environnement. Il reste des réfractaires : les jeunes et les urbains. Les ruraux trient près de deux fois plus que les citadins. Pour les entreprises cela va se traduire par une haussede leur contribution. Celle-ci va s'accroître de 25 % l'an prochain. Actuellement le coût moyen est évalué à 0,6 centime d'euro par emballage. Simple logique : plus le taux de recyclage augmente plus la contribution augmente. Atteindre 75 %, cela suppose de collecter 500 000 tonnes supplémentaires par an.

En France, les coûts restent toutefois raisonnables. «Avec un coût moyen de 6,80 euros par habitant, les entreprises françaises versent une des contributions parmi les moins élevées d'Europe », note Éric Brac de La Perrière. La dépense est certes moindre au Portugal et en Tchéquie mais le taux de recyclage dans ces pays ne dépasse pas 40 %. Et si le taux de recyclage allemand dépasse déjà les 70 %, leur taxe est également très élevée (18 euros par habitants).

Après ses déboires financiers de l'an dernier liés à des placements financiers hasardeux, Eco-Emballages se devait également d'afficher une gestion exemplaire. «Nous allons diminuer nos frais de fonctionnement de 15 % en 2009», commente Éric Brac de La Perrière.

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25 juin 2009 4 25 /06 /juin /2009 07:43
Tiré du figaro du 22/06/09:



État, entreprises et centres de recherche unissent leur force pour présenter dans deux ou trois ans leurs premières voitures «décarbonées».

Blouse blanche, masque sur le nez, chaussures protégées… Jean-Louis Borloo et Chantal Jouanno respectivement ministre et secrétaire d'État à l'Écologie se sont volontiers prêtés, à la fin de la semaine dernière, aux règles de sécurité de l'usine Saft située à Nersac, en Charente. Une visite effectuée au côté de Ségolène Royal, la présidente de la Région, qui n'avait qu'un objectif : insister une fois encore sur l'idée que la France est en train de rattraper à grands pas son retard sur les voitures de demain : celles qui rouleront sans pétrole ou presque, hybrides ou électriques.

À Nersac, Saft vient de lancer la première ligne occidentale de production de batteries lithium-ion pour ce marché. «Une des techniques parmi les plus performantes à ce jour, notamment en matière d'autonomie», explique-t-on dans l'entourage des ministres. Mais, dans cette bataille technologique, Jean-Louis Borloo a bien l'intention de ne laisser aucune filière de côté : batterie lithium polymère, batterie lithium phosphate, «il ne faut rien négliger», estime le ministre tant l'enjeu industriel est important. La compétition est forte sur le marché de ces voitures «décarbonées». «La France va gagner cette bataille», ne cesse de clamer le ministre. «Quand elle se met en ordre de marche, elle est impossible à arrêter», s'enthousiasme-t-il. Méthode Coué ?

Les problèmes à régler autour de la voiture électrique sont encore considérables. Outre la question de l'autonomie des batteries, il y a celle de leur longévité. «Il faut dépasser le cycle des mille recharges», souligne Jean-Louis Borloo. Il y a également le problème du prix : «Aujourd'hui, elles coûtent autour de douze mille euros», ajoute Chantal Jouanno, ce qui renchérit considérablement le prix de véhicules, qui s'affichent à des montants encore prohibitifs. Sans oublier la question du recyclage.

Les infrastructures sont une autre préoccupation : «On estime qu'il faut 2,5 prises pour un véhicule», commente un expert. Autrement dit, il faut pouvoir recharger la batterie au domicile et au bureau et qu'une offre supplémentaire existe sur la route empruntée. Or, à ce jour, ce qui est envisageable pour des maisons individuelles et des bureaux équipés de parkings se transforme vite en casse-tête lorsqu'il s'agit d'immeubles collectifs. Ce qui est possible en ville en raison des faibles distances parcourues devient vite un problème complexe à la campagne… Sans compter que les voitures devront être équipées de prises normalisées non seulement en France mais en Europe.

 

Programme d'achats publics

 

Onze projets de recherche sur la voiture propre sont actuellement financés à hauteur de 500 millions d'euros par l'État via le Predit (programme de recherche et d'innovation dans les transports terrestres) et le fonds démonstrateur de l'Ademe (agence de la maîtrise de l'énergie), mais également par des constructeurs ou équipementiers, des grands comme Michelin, Renault, Peugeot ou Toyota, mais aussi des plus petits comme Heuliez ou Aixam. Des centres de recherche aussi performants que le CEA (Commissariat à l'énergie atomique), l'IFP (Institut français du pétrole) et l'École des mines sont également à leur côté. Il s'agit de projets sur des moteurs intégrés dans les roues, sur des voitures hybrides électriques et thermiques, sur des systèmes de chauffage et de climatisation optimisés pour consommer moins, ou encore sur le Stop & Start…

Jean-Louis Borloo se veut serein : «Je souhaite qu'il y ait 15 % des ventes dans les deux ou trois ans, qui correspondent à des voitures décarbonés», affirme-t-il. Soit quelque 300 000 voitures. D'ores et déjà, le gouvernement a prévu un programme d'achats publics de 100 000 véhicules propres dans les quatre ans qui viennent et lancé un plan d'infrastructure de recharges pour les véhicules électriques avec 5 millions de raccordements dans les trois ans.

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22 juin 2009 1 22 /06 /juin /2009 21:28

La Ville de Paris vient d’annoncer publiquement son projet d’installation d’une centrale photovoltaïque de  3.500 m2 de panneaux solaires, d’une puissance de 450 kWc, sur les toits de la  Grande Halle  de la ZAC Pajol (XVIIIème). ”La Société d’Economie Mixte de la Ville de Paris (SEMAEST) vient de lancer la consultation destinée à choisir un opérateur qui financera, installera et gèrera la plus grande centrale solaire photovoltaïque de centre urbain en France”, indique la mairie dans un communiqué mercredi. Cette surface fera de ce quartier la première centrale photovoltaïque de centre ville en France.

 

La centrale photovoltaïque entrera en service en 2013. L’opérateur retenu bénéficiera, pour l’électricité produite par le réseau, d’un tarif bonifié.

Selon la mairie, “cette consultation marque une étape importante dans la mise en oeuvre du Plan Climat adopté par la Ville de Paris en 2007, qui prévoit notamment que 25 % des consommations énergétiques du territoire parisien proviendront des énergies renouvelables en 2020″.

“A ce titre, souligne-t-elle, 200.000 m2 de panneaux solaires photovoltaïques seront installés dans la capitale d’ici 2014″.

Le plan Climat a également fixé comme objectifs à atteindre une réduction de 25 % des émissions de gaz à effet de serre et de la consommation énergétique du territoire parisien d’ici 2020.

La ZAC, de plus de 3 hectares, créée en 2004, comprendra un collège de 600 élèves, une auberge de jeunesse de 330 lits, un IUT de 500 étudiants, une bibliothèque, un pôle d’entreprises de 5.200 m2 et près d’un hectare d’espaces verts.

La mairie fait valoir qu’elle est “l’illustration concrète” de son “engagement dans la mise en oeuvre d’une démarche ambitieuse en terme de développement durable, de chantier propre (…), de performance énergétique et d’utilisation d’énergies renouvelables, de récupération et de réutilisation des eaux de pluie ou de biodiversité”.

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19 juin 2009 5 19 /06 /juin /2009 21:28
Tiré du Figaro : Yves Miserey  19/06/2009

Une preuve supplémentaire que le climat se rechauffe bien :


Des chercheurs ont reconstitué les températures de printemps et d'été dans le nord de la France de 1596 à nos jours avec une précision inégalée.

La connaissance du climat des siècles passés en France progresse de façon remarquable. Elle est d'une précision croissante en termes de température et de plus en plus circonscrite géographiquement. Une équipe du Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (LSCE) basée à Gif-sur-Yvette vient de reconstituer les températures moyennes au printemps et en été dans la région de Fontainebleau de 1596 à nos jours (Climatic Change, juin 2009 ; Climate of the Past, vol. 4 n° 2, 2008). La courbe est bien corrélée avec celle fournie par les dates de bans de vendanges en Bourgogne.

Les recherches menées par Nathalie Etien et dirigées par ­Valérie Daux ont permis de montrer principalement trois choses. D'abord, il y a déjà eu à travers l'histoire des périodes de réchauffement. On le savait, mais pas avec autant de précision. C'est ainsi que la température a augmenté en moyenne de 1,8 °C entre 1674 à 1684, au beau milieu de ce qu'on appelle le petit âge glaciaire, une période froide qui a duré de 1650 à 1850. Curieusement, ce réchauffement est intervenu au beau milieu d'une période où l'activité solaire était plus faible qu'aujourd'hui et où il aurait normalement dû faire plus froid. Cette période qui a duré de 1645 à 1715 s'appelle le minimum de Maunder.

 

L'influence des rejets de gaz à effet de serre

 

Deuxième enseignement, il n'y a jamais eu dans le passé une aussi longue période d'augmentation des températures que celle que Météo France enregistre depuis 1980 (+ 1,8 °C en 20 ans si on s'ar­rête en 2000 comme les chercheurs l'ont fait, ou 2,7 °C en 29 ans, la tendance au réchauffement ne s'étant pas démentie depuis). «Le réchauffement que nous connaissons aujourd'hui est unique par sa durée», souligne Valérie Daux qui y voit la marque de ce qu'on appelle dans le jargon, le «forçage anthro­pique.» Autrement dit l'influence des rejets de gaz à effet de serre dans l'atmosphère.

Troisième enseignement enfin, toutes les températures estivales relevées avant la Convention météorologique mondiale de 1950 ont tendance à être surévaluées de 1 °C. Avant cette date, en effet, les thermomètres n'avaient pas de protection latérale pour les protéger contre le rayonnement solaire réfléchi par le sol. Plusieurs équipes européennes avaient déjà pointé ce biais historique. Cette correction a posteriori signifie donc que le réchauffement actuel est encore plus important par rapport au passé que les chiffres admis jusqu'alors pouvaient le laisser supposer.

Les travaux conduits par l'équipe du LSCE sont basés sur l'analyse des isotopes du carbone et de l'oxygène présents dans la cellu­lose des cernes de croissance des troncs des chênes de la région de Fontainebleau. Un travail de bénédictin qui a mobilisé Nathalie Etien pendant plus de trois ans. Dans ce type d'analyse, il faut d'abord séparer chaque cerne de croissance un à un. Ensuite, sous microscope, il faut séparer avec un scalpel le bois d'été (clair dans le chêne) du bois de printemps (plus sombre), produit par les réserves de l'arbre à la fin de l'été précédent. C'est dans le bois d'été seulement que l'on trouve la cellulose et les isotopes d'oxygène. Leur présence est directement liée aux températures qui règnent pendant les périodes de croissance de l'arbre.

Pour couvrir la période allant de 1596 à aujourd'hui, les chercheurs du LSCE ont analysé en tout 33 chênes. Quinze sujets abattus en 2000 couvrant une période allant de 1830 à 2000. Pour la partie plus ancienne, ils ont trouvé leurs archives dans les poutres du château de Fontainebleau : neuf poutres au plafond du théâtre couvrant la période 1748-1850 : quatre dans celui des petites écuries (1750-1596) ; deux dans la salle de bal (1743-1595) et trois dans le clocher (1698-1598).

Les informations sur le passé climatique permettent de comprendre la variabilité naturelle du climat du nord de la France et de l'Europe, quand l'homme ne rejetait pas encore d'énormes quantités de gaz à effet de serre dans l'atmosphère comme aujourd'hui. Elles permettent aussi d'affiner les modèles d'évolution du climat.

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19 juin 2009 5 19 /06 /juin /2009 08:20
Tiré du figaro du 17/06/09
Selon les prévisions, les premiers foyers allemands doivent être approvisionnés en électricité africaine d'ici à dix ans.

Selon les prévisions, les premiers foyers allemands doivent être approvisionnés en électricité africaine d'ici à dix ans. Crédits photo : ASSOCIATED PRESS

Une vingtaine de très grands groupes allemands vont créer un consortium en vue de développer le plus vaste champ de panneaux photovoltaïques de la planète.

Le projet est pharaonique, aussi bien par la démesure des investissements prévus que par les objectifs fixés. Une vingtaine de grandes entreprises allemandes songent à lancer le plus ambitieux programme de production d'énergie verte jamais imaginé. Bientôt réunies au sein d'un consortium baptisé Desertec, ces entreprises veulent faire de l'Allemagne le champion incontesté de la lutte contre le réchauffement climatique en accomplissant un vieux rêve : transformer le soleil qui inonde les sables du Sahara en électricité.

Les experts estiment à 400 milliards d'euros, l'équivalent d'une centaine de centrales nucléaires de nouvelle génération, le montant des investissements nécessaires sur une période de quarante ans. À elles seules, les méga-installations solaires coûteraient quelque 350 milliards d'euros. Le reste serait utilisé pour construire un réseau haute tension reliant l'Afrique au continent européen, afin de transporter l'énergie produite. Selon les prévisions, les premiers foyers allemands doivent être approvisionnés en électricité africaine d'ici à dix ans. Les initiateurs du projet estiment qu'ils pourraient être en mesure de produire 15 % de l'énergie consommée en Europe d'ici à quinze ans.

L'assureur bavarois Munich Re confirmait, mardi, avoir distribué les invitations pour une réunion de lancement du projet le 13 juillet à Munich. Parmi les entreprises fondatrices du consortium, Deutsche Bank, E.ON, RWE et Siemens ont d'ores et déjà confirmé leur participation. Plusieurs ministères allemands, des responsables de la Commission européenne et du Club de Rome participeront à la réunion de lancement.

 

Risques politiques

 

«Nous voulons lancer cette initiative, afin de pouvoir poser sur la table des plans concrets d'ici deux à trois ans, a expliqué Torsten Jeworrek, président du conseil de surveillance de Munich Re à la Süddeutsche Zeitung. Nous sommes très optimistes quant à la participation de l'Italie et de l'Espagne. Nous avons aussi reçu des signaux encourageants d'Afrique du Nord.» Il doute d'une éventuelle participation française, car «la France continue de miser très fort sur l'énergie nucléaire».

Les représentants de Siemens sont enthousiastes. «Desertec est un projet visionnaire et très excitant. Une surface de 300 kilomètres sur 300 kilomètres dans le Sahara, équipée de miroirs paraboliques suffirait pour couvrir les besoins en énergie de la planète entière», explique-t-on chez Siemens.

Torsten Jeworrek juge qu'«à long terme le réchauffement climatique est un problème plus inquiétant que la crise financière». D'après lui, le coût pesant sur les compagnies d'assurances lié aux catastrophes naturelles provoquées par le réchauffement climatique augmente de 3 à 4 % par an et deviendra insupportable à terme. En 2008, l'indemnisation de ces catastrophes a coûté 200 milliards de dollars aux assureurs.

Solarworld, numéro un allemand de l'énergie solaire, reste sceptique quant à l'issue d'un tel projet. «Si l'on construit des centrales solaires dans des pays aux régimes politiques instables, estime son patron Frank Asbeck, on entrera dans le même système de dépendance qu'avec le pétrole.»

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